Gel : la maison Vranken-Pommery teste un nouveau système pour protéger ses vignes, à Reims
En pleine semaine de gel printanier, la maison de champagne Vranken Pommery teste un nouveau système pour protéger ses vignes, à Reims (Marne) : des LED qui chauffent les bourgeons sensé devenir des raisins. Une nouvelle manière de sauvegarder les récoltes qui coûte cher.
Il prend la forme d'un long tube de plastique rempli de petites LED chauffantes : il s'agit du nouveau système que teste la maison de champagne Vranken-Pommery pour protéger ses vignes. Il est en place depuis la semaine dernière et a été installé sur à peine 10 ares d'une de leurs parcelles de Reims (Marne). Le tout en pleine semaine de gel printanier qui a fait des dégâts dans le vignoble champenois.
Protéger la récolte de nouveaux coups de gel
Comment marche ce système ? Ces câbles à LED infrarouge "permettent de venir gagner quelques degrés aux alentours des bourgeons, explique Rémi Vincent, directeur technique Vranken Pommery. Il y a un rayonnement qui vient de ce câble et qui va venir faire gagner entre deux et trois degrés sur un diamètre de 20 cm autour du câble et qui va nous permettre de garder les bourgeons de la végétation." Pour le moment, seule une centaine de mètres est protégée par ce système qui a un certain coût : "7 euros le mètre", concède Rémi Vincent. En clair, installer ce système coûte 7.000 euros l'hectare, hors de prix pour beaucoup de vignerons champenois.
La maison Vranken-Pommery peut se le permettre et n'a pas choisi les vignes protégées au hasard : "Ici, ce sont des vignes qui vont produire des raisins un peu spéciaux puisqu'ils atterrissent dans une cuvée spéciale : la cuvée des Clos Pompadour. Et pour cette raison, on y accorde plus d'importance, disons, à préserver le maximum de raisins venant de ces parcelles", explique le directeur technique de la maison de champagne basée à Reims. Vranken-Pommery possède 25 hectares de vigne dans Reims, plus que n'importe quelle autre de ses concurrentes. C'est pourquoi ces rangées de vigne ont une valeur particulière.
Le système d'aspersion pour protéger les autres vignes
Outre ces 25 hectares à Reims, Vranken Pommery possède une parcelle à Orbais-l'Abbaye (Marne) protégée par une autre méthode : celle de l'aspersion des vignes. "On fait de l'aspersion d'eau directement sur les vignes et on va créer comme un cocon protecteur de glace autour du bourgeon, décrit Rémi Vincent. Donc c'est un peu paradoxal, mais en fait, le fait d'avoir une coque de glace autour du bourgeon va venir le protéger des températures négatives. La température du bourgeon va rester à zéro et ne descendra jamais." Le taux de réussite de cette aspersion est de "100%" affirme le directeur technique Vranken-Pommery. En sachant qu'un bourgeon peut brûler et donc être inexploitable à partir de -2°C.
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